Sécurité sanitaire : quelles sont les attentes des voyageurs ?
Alors que le déconfinement de l’Europe s’accélère, compagnies aériennes et aéroports vont devoir prendre en compte les nouvelles attentes des passagers pour regagner leur confiance. L’hygiène est au cœur de cette reconquête.
Le déconfinement s’accélère en Europe, de nombreux pays de l’UE annonçant la levée progressive des restrictions qui ont, pendant plus de deux mois, totalement paralysé l’activité voyage. L’Italie a annoncé le retour des voyageurs le 3 juin, le pays étant le premier à ne pas demander de certificats de non contamination, se contentant d’une déclaration sur l’honneur et d’un suivi des voyageurs. La Belgique, le Portugal vont également rouvrir leurs frontières à partir du 15 juin, suivant les recommandations de l’Union Européenne qui souhaite que les Européens de l’Espace Schengen puissent retrouver leur liberté de voyager. En parallèle se mettent en place des « bulles voyage » ou des « clusters » de voyage. La Finlande et ses trois homologues des Pays Baltes autorisent ainsi les voyages tout comme l’Allemagne avec le Luxembourg et les Pays-Bas tandis que le Danemark souhaite créer une « bulle » avec l’Autriche, la République tchèque, la Grèce, la Norvège et la Suède. On parle aussi d’un accord similaire de corridor de voyage entre la France et l’Allemagne, cette dernière ayant en partie allégé les restrictions pour les frontaliers ou encore les personnes ayant de la famille de part et d’autre du Rhin. Le trafic ferroviaire a déjà repris depuis le 11 mai sur les lignes Paris-Sarrebruck-Francfort et Paris-Strasbourg-Karlsruhe-Stuttgart. La Deutsche Bahn annonce d’autres reprises début juin, notamment avec la fin probable des contrôles entre les deux pays.
On comprend donc mieux l’insistance des compagnies aériennes à mettre en avant désormais leurs mesures de sécurité sanitaire. Air France par exemple communique beaucoup sur les « gestes barrière », l’obligation du port du masque, la présence de gels hydroalcooliques, la désinfection des appareils après chaque vol et l’air filtré, purifié toutes les trois minutes à plus de 99% de ses bactéries. La distanciation à bord, symbolisée par le siège vide du milieu, a généré quelques polémiques. Iberia a ainsi été confrontée la semaine dernière à des plaintes et une mini-révolte de passagers refusant de rester dans un avion jugé trop plein. En pratique, le siège du milieu neutralisé n’a pas été retenu par les mesures prises par l’Union Européenne pour assurer la sécurité sanitaire des appareils. Il est plus probable que cela soit réalisé par une technologie intelligente qui attribue les sièges de manière appropriée.
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